C’est ce jugement qu’il faut apprendre à discipliner. Pour toute fraction de la nature, quelle qu’elle soit, le bien c’est ce que comporte la nature de l’universalité des choses et ce qui tend à la conserver. Il peut également s'agir d'extraits d'une œuvre inachevée. La dernière modification de cette page a été faite le 23 juillet 2019 à 16:34. Le matin, dès qu’on s’éveille, il faut se prémunir[1] pour la journée en se disant : « Je pourrai bien rencontrer aujourd’hui un fâcheux, un ingrat, un insolent, un fripon, un traître, qui nuit à l’intérêt commun ; mais si tous ces gens-là sont affligés de tant de vices, c’est par simple ignorance de ce que c’est que le bien et le mal. ... que je ne puis éprouver ni de la colère ni de la haine contre un membre de la famille à laquelle j’appartiens moi-même. comment pourrait-on nous la ravir ? La deuxième est d' Aristote qui s’oppose à cette idée de l’absence de colère qui devient alors un défaut puisqu’on pourrait être taxé d’impassibilité dont la douceur tient le milieu par rapport à l’irascible dans les circonstances aristotéliciennes. J'étais naïf. À cet égard, la plus longue vie en est tout En effet, quand la colère nous transporte, il semble que c’est avec une certaine douleur et un entraînement dont on n’a pas conscience qu’on s’égare loin de la raison, tandis qu’au contraire celui que le calcul du désir rend coupable et qui se laisse vaincre par le plaisir, paraît en quelque sorte plus intempérant et plus relâché dans ses fautes. En tant que philosophe stoïcien, il est notamment connu pour sa politique favorable aux écoles philosophiques, à l'éducation des femmes et pour avoir écrit Pensées pour moi-même. Tu vois de quel petit nombre de préceptes on a besoin[14] quand on les observe réellement, pour mener une existence facile, qui se rapproche de celle des Dieux ; car les Dieux n’exigeront certainement rien de plus que l’observation de ces préceptes de celui qui les aura gardés. Comme tout disparaît[28] en un instant : dans le monde, les personnes ; et dans la durée, les souvenirs qu’elles laissent après elles ! MorningNotes TV : Épisode n°335 - Pensées pour moi-même de Marc Aurèle (en 5 idées simples), inspiré du livre "Pensées pour moi-même" de Marc Aurèle. Si le règne d’Antonin avait été prospère et pacifique, celui de Marc-Aurèle est semé d’embûches. Il y a une analogie du corps et des membres, du tout et de la partie « car nous sommes nés pour coopérer » ce qui renvoie à une (commune finalité, téléologie), commune nature (essence, ontologie) et commune origine (divin, généalogie). Je me cherchais moi-même et je questionnais tout le monde sauf ma propre personne, alors que moi et moi seul pouvait répondre. Tout d’abord la réflexion canonique (philosophie de la connaissance, épistémologie), puis la physique (philosophie de la nature qui peut s’accompagner d’observation, totalité englobante) et enfin l'éthique, d’où son caractère systématique. L’obéissance n’est pas l’obéissance par conformisme mais selon la nature, kata physin, κατὰ φύσιν, par sens de la cohérence, (par opposition à para physin, παρὰ φύσιν, contre elle). Que ta mémoire se rappelle sans cesse les questions que voici : « Quelle est la nature de l’ensemble des choses[22] ? Le mal n’est pas ici question d’esthétisme, mais de nature morale et ne sont pas des en-soi. Le sentiment du vieillissement, du temps qui passe sont le point de départ d’une urgence d’agir avec le sens du bien commun, en harmonie avec la nature et les autres, sans effroi devant la mort conçue comme un mal de nature à compromettre l’harmonie du monde et la qualité éthique de la vie. Ainsi, ce qu’on perd n’est Ce dernier adopte Marc-Aurèle et en fait son successeur légitime. Rédigées dans un style simple et froid, les Pensées sont une suite d'aphorismes et de courtes réflexions portant sur le devoir, la mort et la conduite du sage face aux erreurs et à la méchanceté des Hommes. Noté /5: Achetez Pensées pour moi-même, Suivi de Manuel d'Epictète de Marc Aurèle: ISBN: 9782080700162 sur amazon.fr, des millions de livres livrés chez vous en 1 jour Comment l’homme entre-t-il en rapport avec Dieu[32] ? En effet, au fragment 47 du Livre VIII des Pensées, Marc-Aurèle écrit : « Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble mais ton jugement sur elle ». » Livre 4 – II « On se cherche des retraites à la campagne, sur les plages, dans les montagnes. Ainsi de manière évidente : « Εn tous lieux et sans cesse, il dépend de toi d’être pleinement satisfait de l’occurrence présente, se comporter selon la justice avec les hommes présents, de fixer ton attention afin qu’il ne se glisse rien d’incompréhensible. De ces trois domaines de la vie humaine découlent des règles de vie. Quelle partie forme-t-elle dans le tout ? Il ne s’agit pas d’un ouvrage unifié avec une progression théorique linéaire. » Épître XLII, à Lucilius. (Manuel 46) « En aucun lieu ne te dis toi-même philosophe » « ne te répands pas en discours sur les principes, mais fais ce qui découle des principes ». Quatrième de couverture.. Les deux cousins ont pour fils Commode, qui a donc Marcus Annius Verus et son épouse deux fois comme arrière-grands-parents. L'entrée en matière du Livre II se fait dans le cadre de la vie philosophique et de l’exercice quotidien de la sagesse. Il y a des dépenses, qui même dans leur largesse, sont nécessaires, comme le fait remarquer Marc-Aurèle au sujet de l’éducation. « Si tu souffres à propos de quelque chose d’extérieur, ce n’est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître. Son père est magistrat tandis que son grand-père est consul et préfet de l’empereur Hadrien. Cela suppose un canevas préexistant sur lequel l’empereur-philosophe pourrait poser son propre motif. Le livre VIII propose des attentes de la vie, raisonnables et comporte une dimension plus autobiographique, dont le chapitre XXVII qui concerne l’entrelacement de la place d’empereur de Marc-Aurèle.. Les livres IX, X et XI présentent des chapitres courts et des reprises. J.-C. avec la fondation de l'école du Portique. « Si tu supprimes ton opinion sur ce qui semble t’affliger, tu te places toi-même dans la position la plus inébranlable. « Le propre d’un homme bon est d’aimer et d’accueillir avec joie ce qui lui arrive. Il n'est jamais trop tard pour commencer. L’intériorisation des conflits dans la conscience théorique marquent une sortie de la conscience historique et une renonciation à l’effectivité. Les Pensées pour moi-même ont été rédigées en grec par l’empereur romain Marc-Aurèle, entre 170 et 180 ap. Non, il n’est pas à supposer que ce soit par impuissance ou par inhabileté qu’elle ait commis cette grave erreur de répartir indistinctement aux bons et aux méchants, parmi les hommes, les biens et les maux. Or le but suprême pour des êtres doués de raison[44], c’est de se conformer toujours à la raison, et aux lois de la cité la plus auguste et du plus auguste des gouvernements. Quatrième de couverture.. Il y a une progression du livre II au livre III avec l’introduction du thème de l’intelligence de la nature ou providence, la pronoia πρόνοια, l’intelligence téléologique capable de prévoir. 5 étoiles pour le manuel d'Epictete, 2 pour Marc-Aurele. » Et ajoute qu’il n’est personne au monde qui puisse t’empêcher jamais de faire et de dire ce qui découle comme conséquence nécessaire[23] de la nature dont tu fais partie. Pensées pour moi-même (French Edition) - Kindle edition by Aurèle, Marc, Barthélemy-Saint-Hilaire, Jules. Sextus de Chéronée, philosophe stoïcien et neveu de Plutarque, lui enseigne le bon gouvernement et « l'art de s'accommoder à toutes espèces de gens ». Pensées pour moi-même suivi du Manuel d’Épictète. Quitter la société des hommes n’a rien de bien effrayant[25], s’il y a des Dieux ; car certainement ils ne te jetteront pas dans le mal ; et s’il n’y a pas de Dieux, ou s’ils ne s’occupent point des choses humaines, quel intérêt ai-je à vivre dans un monde qui est vide de Dieu, c’est-à-dire vide de Providence ? Bien plus, ce n’est pas même là une simple opération que la nature accomplit ; c’est en outre une opération qui lui est éminemment utile. Cette âme cultivée a laissé pour la postérité cet ouvrage, « Pensées pour moi-même », que l'on pourra toujours lire (et relire) comme un recueil de conseils avisés. Un traité est un ensemble de principes théoriques (dogmata), abstraits, qui ne s’articule pas avec une pratique concrète d’un point de vue stoïcien. Dès lors, même si le destin peut avoir des conséquences cruelles, ces conséquences sont nécessaires à l’harmonie du Tout. Ce qui nous arrive est toujours pour le bien de l’ensemble. d’autrui nous sont indispensables pour augmenter nos lumières et nos forces. Au nom d’une certaine civilitas, l’empereur se devait de participer aux jeux. Ces pensées pour lui-même est un texte de méditations personnelles, surprenant par sa modernité, d'une très grande et profonde sincérité. Il apprend de lui une certaine méthode pédagogique face à l’erreur. Il y a également une conscience intellectuelle, comprenant la réfutation de l’illusion, de l’erreur car il est capital de bien juger les choses et les évènements. Pourquoi ne pas écrire de traités ? Voici bientôt le moment[18] où il faut songer à l’autre carrière[19] ; car c’est se moquer que de se fatiguer à agir dans la vie, sans avoir un but précis vers lequel on dirige tout son effort et même aussi son imagination. Pensées pour moi-même (French Edition) (French) Paperback – February 4, 2014 by Marc Aurèle (Author) 4.5 out of 5 stars 499 ratings. Le livre II consiste en une exhortation argumentée à ne pas se comporter en adversaire avec les autres hommes. Quand même tu aurais à vivre trois mille ans, et trois fois dix mille ans[38], dis-toi bien que l’on ne peut jamais perdre une autre existence que < Pensées pour moi-même. Il n’y a qu’un seul guide, un seul, c’est la philosophie[46]. C'est probablement la phrase la plus souvent utilisée dans toute l'histoire des conseils. Droit d'auteur: les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions; d’autres conditions peuvent s’appliquer.Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. Les Pensées contiennent également de nombreuses allusions à la corruption de la cour impériale et à la nécessité, malgré cet environnement, de ne pas se détourner de la voie de la philosophie[2]. évidemment qu’un instant imperceptible. Il y a premièrement ce que nous entendons puis ce que nous percevons. Ainsi, les Pensées pour moi-même ne sont pas qu’un art de gouverner mais également un art de vivre. Traduction par Jules Barthélemy-Saint-Hilaire. Il n’est que faire de s’examiner bien longuement, pour s’apercevoir que l’on doit presque tout ce qu’on pense à la société dans laquelle on naît, et aux traditions sans nombre que cette société a reçues, pour … Bien plus, ce souffle même qui t’anime, vois ce qu’il est : du vent, qui ne peut même pas être toujours égal et uniforme, rejeté à tout moment et à tout moment aspiré de nouveau. Pensées pour moi-même, suivi du manuel d'Epictete, Chronique de ce livre lu en une semaine ! Troisièmement, notre âme se fait injure, quand elle se laisse subjuguer par le plaisir ou par la souffrance ; quatrièmement, quand elle commet quelque mensonge et qu’elle fait ou dit quelque chose qui n’est pas franc ou qui n’est pas exact ; cinquièmement enfin, lorsqu’elle néglige de diriger vers un but précis ses actes ou ses sentiments, et qu’elle les laisse aller à l’aventure et sans suite, tandis que c’est notre devoir de calculer nos moindres actions en les rapportant au but suprême de la vie. Auprès de Claudius Severus, Marc-Aurèle fait l’apprentissage de la philosophie péripatéticienne. Durant les premières années de son règne, il partage le pouvoir avec son frère adoptif Lucius Verus jusqu’à la mort de celui-ci en 169. J.-C., et écrites au moins partiellement pendant ses campagnes militaires. S'il attribue l'échec à des causes internes, il en endosse l'entière responsabilité. Celui qui se possède ne peut rien perdre ; mais il y en a bien peu qui sachent se posséder. Être soi-même. Il détermine trois domaines ou « sujets auxquels doit s’exercer l’homme qui veut être honnête » : « éviter l’erreur » et ne donner son « assentiment » qu’aux représentations objectives ; ne désirer que ce qui dépend de nous, accomplir son devoir dans la vie sociale. Écrits, comme son titre l'indique, pour lui-même afin d'y revenir encore et encore au cours de sa vie pour réfléchir et penser. Par contre Epictete, incroyable et concis, il aurait dû être placé au début ! Marc-Aurèle recommande lui-même de ne pas faire parade de son obéissance à la raison : « évite de faire le César » (VI, 30, 1). Enfin, le stoïcisme impérial est représenté par Sénèque (Ier siècle), Épictète (Ier - IIe siècle) et Marc-Aurèle (121). En un mot, tout ce qui regarde le corps est un fleuve qui s’écoule ; tout ce qui regarde l’âme n’est que songe et vanité ; la vie est un combat, et le voyage d’un étranger ; et la seule renommée qui nous attende après nous, c’est l’oubli. Or l’univers se conserve et se maintient par les changements des éléments et par les changements des composés qu’ils forment. Pour occuper ses loisirs ? Or, c’est agir en ennemi que de se laisser aller à son dépit et à son aversion contre un de ses semblables. Enfin, dans le domaine de vie de ce que l'on subit, il faut accepter les évènements que la Raison universelle nous a attribués comme destin. Le premier dogme introduit l’idée qu’il n’y a de bien et de mal que le bien et le mal moral qui se situent dans la volonté de l’homme, dans ce qui dépend de lui. Marc Aurèle. Qui peut donc nous diriger au milieu de tant d’écueils ? Barthélemy-Saint-Hilaire.djvu/9, Dernière modification le 23 juillet 2019, à 16:34, https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Pensées_pour_moi-même/Livre_II&oldid=9779967, licence Creative Commons Attribution-partage dans les mêmes conditions. La philosophie stoïcienne se divise en trois grands domaines de réflexion. En 138, Hadrien désigne son successeur Antonin le Pieux. Ils qualifient une action humaine digne d’être approuvée de tous : une belle conduite est estimable de chacun. En Orient, l’actuelle Arménie est envahie par les Parthes. La première période est qualifiée d’ancien stoïcisme avec Zénon de Cittium, Cléanthe et Chrysippe. Pour moi, ayant jugé que la nature du bien est le beau, que celle du mal est le laid, et que la nature du coupable lui-même est d'être mon parent, non par la communauté du sang ou d'une même semence, mais par celle de l'intelligence et d'une même parcelle de la divinité, je ne puis éprouver du dommage de la part d'aucun d'eux, car aucun d'eux ne peut me couvrir de laideur. Marc-Aurèle y aborde tout d’abord son finalisme, qui fait du corps humain une partie du monde, et de son âme une partie du législateur, puis les trois exercices légués par Épictète, dont la faculté de se faire une opinion : hupolepsis, ὑπόληψις. Il y a un effet de synthèse dialectique final, un enjeu de désamorçage de la dialectique de l’adversité. Enfin, il y a une conscience cosmique, c’est-à-dire un placement permanent dans la perspective du tout. See all formats and editions Hide other formats and editions. Celui qui n’a pas le temps n’a, au fond, pas de méthode, comme quelqu’un qui a à épeler un mot et oublie des lettres dans l’urgence. Cette méchanceté adventice ne peut nuire au moi éthique, mais seulement au moi empirique, qui doit les rencontrer sans les affronter. Puis, en 166, c’est du côté du Rhin que les tensions se manifestent. Sénèque a dit : « Considérez bien toutes les choses dont la perte nous tire des larmes et nous trouble le sens ; vous trouverez que ce qui nous afflige n’est pas tant ce que nous perdons que ce que nous croyons avoir perdu. Ce que je suis, après tout, c’est une misérable chair, un faible souffle ; mais il y a de plus en moi le principe directeur de tout le reste[2]. Sûrement pas. Cette formule nietzschéenne est un des grands thèmes abordés par Marc-Aurèle. C’est durant cette période, qu’il écrit ses Pensées pour moi-même. J.C., souvent pendant ses campagnes militaires. Quant à la soif désordonnée des livres[9], rejette-la bien loin de toi, afin de mourir un jour sans murmures[10], avec sérénité, avec la vérité en partage, et le cœur plein d’une juste reconnaissance envers les Dieux[11]. Calcule un peu depuis combien de temps tu remets de jour en jour cette résolution[12] et combien de fois, trouvant l’occasion offerte par la clémence des Dieux, tu n’as pas su la mettre à profit. Son corps composé de tant d’éléments est la proie facile de la corruption ; son âme est un ouragan ; son destin est une énigme obscure ; sa gloire un non-sens. Le mouvement profond du texte consiste en ces deux formes de l’adversité: celle subie et celle initiée au dépassement de l’adversité par le replacement de ces relations dans la nature universelle. Le livre VI permet d’avoir une vue d’ensemble du stoïcisme de Marc-Aurèle. puisse être très-inégal. Et en quoi cette partie de l’homme doit-elle alors se modifier ? Sous la polémique démesurée se distingue une uniformité de sorte que la distance face aux passions du spectacle sanglant devient un schème existentiel. Il y a dans les pensées une conscience morale guidant une vie avec une pureté d’intentions, la seule volonté de faire le bien. uns dans les autres, pourquoi regarder d’un mauvais œil le changement et la dissolution de toutes choses ? Dans ses Pensées pour moi-même, Marc Aurèle parle de son grand-père en ces termes : « De mon grand-père Vérus: la bonté coutumière, le calme inaltérable.». » Traité de la Connaissance de Dieu et de soi-même, ch. Cassius est assassiné mais Marc-Aurèle insiste pour ne pas punir les sénateurs complices trop sévèrement. Le Manuel d'Épictète (Ἐγχειρίδιον Επικτήτου, Enkheiridion Epiktetou en Grec ancien, « enkheiridion » désignant « ce que l'on garde sous la main »), parfois simplement nommé Le Manuel, est un ouvrage compilé par Arrien.Sans doute publié pour la première fois autour de l'an 125, il s'agit d'un court livre résumant la doctrine du philosophe stoïcien Épictète. » Amour du destin, justice et amour des hommes et vérité de la pensée, voici le triptyque qui habite l’ensemble du recueil et montre une philosophie qui s’étend jusqu’au mode de vie. Et la philosophie, c’est de faire en sorte que le génie qui est en nous[47] reste pur de toute tache et de tout dommage, plus fort que les plaisirs ou les souffrances, n’agissant en quoi que ce soit ni à la légère, ni avec fausseté ou dissimulation, sans aucun besoin de savoir ce qu’un autre fait ou ne fait pas, acceptant les événements de tout ordre et le sort qui lui échoit, comme une émanation de la source d’où il vient lui-même, et par-dessus tout, attendant, d’une humeur douce et sereine, la mort, qu’il prend pour la simple dissolution des éléments dont tout être est composé.
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